Big Bang : l'expérience retardée de quelques heures © 2010 AFP (Ho)Les scientifiques du Cern à Genève ont connu un premier revers mardi dans leur tentative de recréer le Big Bang à l'origine de
Les scientifiques du Cern à Genève ont connu un premier revers mardi dans leur tentative de recréer le Big Bang à l'origine de l'univers, les faisceaux de particules qui devaient entrer en collision à des énergies record ayant été perdus, retardant l'expérience de quelques heures.
"Ils ont perdu le faisceau", a déclaré à l'AFP Karsten Eggert, un scientifique du Centre européen de la recherche nucléaire (Cern).
"Le signal (de dysfonctionnement) ne vient pas des aimants. C'est une perturbation électrique", a précisé plus tard un autre responsable du Cern.
Selon les physiciens, il s'agit d'un problème de routine pour une machine aussi complexe que le plus grand accélérateur de particules du monde.
"Nous avons quelques petits problèmes", a déclaré Paul Collier, chef du département des faisceaux du Cern. "Ce sont des choses qui arrivent avec une machine aussi complexe. D'ici une heure et demie, nous allons injecter un nouveau faisceau".
Une première collision pourrait avoir lieu à partir de 11H30 GMT.
Peu après son démarrage en septembre 2008, le Grand collisionneur de hadrons (LHC) avait dû être arrêté pendant de nombreux mois pour subir des réparations majeures sur son système électrique, dont les dysfonctionnements avaient endommagé certains aimants.
Les scientifiques espèrent que grâce aux collisions de faisceaux à 7 téraélectronvolts (7 Tev) qui doit être atteint mardi, ils créeront en laboratoire des particules massives et éphémères comme le boson de Higgs, pièce manquante du puzzle de la structure fondamentale de la matière.
Ils espèrent aussi mieux comprendre ce qui s'est passé un milliardième de seconde après le Big Bang, il y a quelque 13,7 milliards d'années.
Les résultats ne seront pas immédiats, les données enregistrées par les détecteurs installés sur le LHC devant d'abord être recueillies par de gros ordinateurs répartis dans le monde entier puis analysées par plusieurs milliers de scientifiques.
Le LHC doit fonctionner à cette puissance de 7 Tev jusqu'à la fin 2011, puis passer à une puissance deux fois supérieure.
La construction du LHC et des détecteurs de particules a coûté 3,9 milliards d'euros.